Comme un air de calme, trop calme !

Cette campagne municipale, dont le premier tour se tiendra pourtant dans un tout petit plus de 5 mois, semble tarder à démarrer. Pourtant, dans les territoires, l’horloge s’affole.

 

L’arbre qui cache la forêt

Et si l’on ne parlait que de Paris ? Il est un véritable paradoxe dans cette élection municipale naissante. Le parti majoritaire à l’Elysée et à l’Assemblée Nationale, fait presque unique dans l’histoire de la Vème République, ne présentera pas de candidat ni de liste partout. Et dès lors à chacun d’avoir cette impression quelque peu médiatique que l’on ne parle, en fait, que des places fortes stratégiques où le parti présidentiel présentera un candidat pouvant gagner. La réalité est tout de même que ce scrutin – le plus aimé des Français – verra s’affronter en tout et partout ce qui s’apparente au vieux monde. Aux tous débuts de la Vème, le parti gaulliste, pourtant ultra majoritaire à l’Assemblée, n’avait eu que… 3 sénateurs lors des premières sénatoriales. La France réelle ne bouge pas aussi vite qu’un scrutin hyper politique qui est celui du quinquennat.

 

L’impact de l’actualité sociale

Et puis il y a la fameuse réforme des retraites. Le « coup du droit de retrait » aura été une mise en bouche pour les Français, mais il y a fort à parier qu’en décembre, non plus, on ne parlera pas des élections municipales, au vu du mouvement qui devrait s’enclencher à compter du 5, et qui, fort logiquement, intéressera les Français.

Le mal être des collectivités locales

Pourtant, les sujets ne manquent pas. Maintien de la compétence eau aux communes, découpage des intercommunalités, avenir des métropoles, revitalisation des territoires ruraux… Partout, on attend un vent nouveau issu des urnes pour faire avancer des sujets désormais bloqués depuis des mois.

 

Alors un candidat…

… Devra assurément faire campagne. Si 2014 fut un scrutin profondément plus national que les autres (« la droite contre Hollande au pouvoir »), 2020 sera probablement le scrutin le plus municipal qui soit. Absence d’étiquettes, logiques communales et départementales, intérêts communaux, seront assurément les grands sujets de la prochaine élection municipale.

 

Un seul conseil ? Faire vraiment campagne !